Le programme de certification intensive de 175 heures prépare les techniciens de véhicules à obtenir les connaissances dont ils ont besoin pour réparer et entretenir les véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Un programme de formation à la réparation et à l’entretien des véhicules électriques et hybrides rechargeables fondé au Québec est en cours de déploiement dans deux nouvelles provinces avec le soutien du fournisseur de pièces et de réparations automobiles National Automotive Parts Association (NAPA) Canada.
 
Le Conseil provincial du Comité paritaire de l’industrie des services automobiles (CPCPA), un organisme qui élabore et met en œuvre des normes de qualification et de formation dans le secteur de la réparation et de l’entretien automobile, a créé le programme de réparation et d’entretien EV Skills au Québec en 2019.
 
NAPA Canada reconnait ce programme, qui a déjà été suivi par près de 400 mécaniciens automobiles au Québec, et le lance en Ontario et en Colombie-Britannique.
 
« Nous sommes très fiers de nous associer à NAPA et de contribuer au déploiement d’un programme national de formation à l’entretien des véhicules électriques qui a été développé ici même au Québec et qui est déjà reconnu comme une référence dans l’industrie », a déclaré dans un communiqué de presse, Charles Gagnon, directeur général du CPCPA.
 
Manufacturiers, sans distinction de véhicules
 Le programme a été développé selon des normes très élevées pour répondre aux besoins actuels et futurs de l’industrie. Il n’est lié à aucun constructeur automobile en particulier et est mis à jour régulièrement pour suivre les derniers développements technologiques. Aucun autre programme n’offre 175 heures de formation et le soutien d’un réseau de maîtres formateurs de VÉ certifiés. 
 
Dès cet automne, le programme sera offert à tous les ateliers membres NAPA AUTOPRO et AutoCare en Ontario, dans le cadre du programme de certification NexDrive de NAPA Canada. Le programme sera également déployé en Colombie-Britannique au début de 2023.
 
« Ce programme a vraiment motivé nos membres qui avaient besoin d’une solution pour combler le manque de connaissances de leurs techniciens actuels, les recycler et les rééquiper pour l’avenir« , déclare Martyn Johns, directeur national du programme NexDrive chez NAPA AUTOPRO, dans un entrevue avec Electric Autonomy Canada. « En tant qu’organisation, nous avons tout intérêt à comprendre les attentes de nos clients, ce qu’ils achètent et comment nous allons pouvoir réparer et entretenir leurs véhicules à l’avenir. »
 
Combler un manque de connaissances
Lorsque NAPA a commencé à rechercher le meilleur programme de formation des compétences pour la réparation et l’entretien des VÉ, il est devenu évident qu’il y avait un manque de connaissances au Canada qui devait être comblé.
 
« Nous avons besoin d’un niveau de formation de base constant qui peut aider aussi bien un nouvel apprenti technicien qu’un compagnon de 20 ans », explique Johns. « Ils doivent être capables de comprendre en toute sécurité et mécaniquement le fonctionnement des véhicules. »
 
Le programme CPCPA est une certification intensive de 22 jours et 175 heures couvrant des sujets sur la maintenance et les outils de diagnostic des véhicules électriques et hybrides rechargeables, ainsi que les bases des courants et de la tension électriques.
 
Avant de commencer le programme, les techniciens doivent passer un test de pré-évaluation pour déterminer leur niveau de familiarisation avec les VÉ. En fonction des résultats de leur évaluation, ils sont placés dans des classes d’expertise allant du niveau un au niveau cinq.
 
« Les techniciens qui passent souvent ces évaluations comptent parmi les meilleurs techniciens en diagnostic ou en mécanique de l’industrie dans les ateliers de réparation au Canada », explique Johns. « Nous avons constaté qu’environ les deux tiers des personnes qui suivent cette formation ont commencé au niveau un et environ 10 % ont déjà dépassé le niveau trois. »
 
Soutenir le droit à la réparation
Pour de nombreux techniciens et mécaniciens indépendants, l’accès aux informations sur la réparation et les pièces des véhicules électriques est limité. Les constructeurs automobiles peuvent choisir s’ils souhaitent ou non partager les données de diagnostic de leurs véhicules et les informations sur l’entretien et les réparations avec les ateliers de réparation.
 
Il en est de même pour les constructeurs de véhicules à moteur thermique. Mais la différence, selon l’Association des industries de l’automobile (AIA) du Canada est qu’aujourd’hui, les véhicules électriques sont reliés numériquement au FEO*, ce qui signifie qu’en cas de problème, l’information concernant le problème est envoyée au fabricant alors que l’atelier de réparation local n’y a pas accès.
 
Dans de nombreux cas, les fabricants de véhicules électriques tels que Tesla choisissent de ne pas partager les données des véhicules et les informations sur l’entretien en dehors de l’organisation.
 
Actuellement, il y a un mouvement dans l’industrie automobile vers l’établissement d’une législation sur le droit à la réparation qui obligera les fabricants à partager l’entretien de leurs véhicules. En février de cette année, le projet de loi d’initiative parlementaire sur le droit de réparer les véhicules automobiles a été présenté au Parlement et est actuellement examiné par le Comité permanent de l’industrie et de la technologie. Plus tôt ce mois-ci, l’AIA a comparu devant le Comité permanent de l’industrie et de la technologie pour demander des modifications au projet de loi sur les droits d’auteurs, afin de permettre aux consommateurs de réparer plus facilement leurs véhicules à un prix abordable.
 
Entre-temps, NAPA Canada espère que le lancement du programme national de réparation et d’entretien NexDrive EV aidera l’industrie à progresser, alors que l’on attend la décision politique.
 
« La formation est un énorme pas en avant pour l’industrie. Elle permet également à nos clients d’avoir accès à ces nouvelles compétences et surtout à la compréhension de ces compétences », déclare Johns.
 
« Le marché secondaire doit s’unir pour soutenir le droit à la réparation. Et c’est pourquoi des organisations comme la nôtre doivent continuer de démontrer notre leadership. Nous le devons à nos clients Canadiens qui achètent nos pièces et nos services.
 
*Un fabricant d’équipement d’origine ( FEO ) est généralement perçu comme une entreprise qui produit des pièces et de l’équipement qui ne sont pas destinés au marché secondaire et qui peuvent être commercialisés par un autre fabricant. Il s’agit d’un terme industriel courant reconnu et utilisé par de nombreuses organisations professionnelles telles que SAE International, ISO, et d’autres.

Mehanaz Yakub

Electric Autonomy Canada

Contribution: André H. Martel

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